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Italie du Nord - Juillet 2013

Etape 7 - Sur les traces de la République de Gênes

Samedi 29 juin 2013. Interdiction de circuler en centre-ville... Du coup, il faut se garer à un kilomètre du centre historique de Gênes. La piazza della Vittoria et son immense arc de triomphe fera très bien l'affaire. D'autant qu'il nous permet de remonter à pied la superbe Via XX Settembre**, ses arcades, ses façades baroques et ses boutiques de luxe. Il ne faut surtout pas manquer de baisser les yeux pour admirer le sol en mosaïque.

L'entrée dans le vieux Gênes se fait par la place, Piazza de Ferrari**, et sa belle fontaine, son palais de justice, sa superbe statue équestre de Garibaldi et ses façades baroques.

Nous voici enfin dans le vieux Gênes***. Un peu d'histoire s'impose. Au Moyen Âge, Gênes est une des quatres principales républiques maritimes italiennes. Elle mènera plusieurs siècles durant des guerres avec ses rivales Pise et Venise pour acquérir la suprématie du commerce en Méditerranée. Sa grandeur va durer près de huit siècles, entre le XIe siècle, date de ses premières croisades, et le XVIIIe siècle, avec la disparition du dernier doge. Entre-temps, Gênes connaîtra deux apogées : la première, militaire, entre 1284 et 1381, qui la verra fonder des comptoirs en mer Noire, Grèce et Moyen-Orient. Ruinée après la guerre contre Venise, au XIIIe siècle, accablée de dettes, elle va être la porte d'entrée du plus grand cataclysme sanitaire de l'humanité, en 1348, la peste noire qui décima la moitié de l'humanité. Il faut attendre le milieu du XVe siècle pour que Gênes retrouve sa splendeur, qui, alliée de la couronne espagnole, profitera de sa puissance pour devenir un grand état banquier et diplomatique. Avec la découverte de l'Amérique, la ville s'enrichit, éclipsant définitivement la puissance vénitienne. Finalement, il faudra attendre la Révolution française et les guerres napoléoniennes pour mettre fin à la République de Gênes. Pour bien se rendre compte de l'étendu de Gênes, rien ne vaut une belle vue panoramique de Gênes depuis la sommet du Palazzo Rosso.

On commence la visite du Vieux Gênes par le quartier des palais, Palazzi delle Strade Nuove***, constitué de la via Garibaldi, la via Caroli et la Via Balbi, trois rues parmi les plus vénérables d'Europe, selon le Routard, bordées de magnifiques palais édifiés par l'aristocratie gênoise, aux XVIe et XVIIe siècle... Au total, ce sont 80 palais Renaissance et Baroque qui sont regroupés sur ces trois rues ! Comme tous les propriétaires privés avaient pour obligation de recevoir les étrangers dans leur palais, le modèle de la Strade Nuove s'expatria à travers le monde entier !

Pour découvrir la splendeur des palais, une visite s'impose. Le plus célèbre d'entre tous est le Palazzo Rosso*** et sa belle façade rouge. Ce palais abrite une très belle galerie de peintures italiennes et flamandes couvrant la période du XVe au XVIIe siècle. A voir absolument les tableaux de Dürer (Portrait de jeune homme), du Tintoret, la fameuse Adoration des mages, de Veronese, Le Christ portant sa croix, de Van Dyick...

Pour terminer la visite du Palazzo Rosso, nous avons droit à deux belles surprises : d'abord un petit détour par la terrasse de la duchesse de Galliera***, de laquelle on a une belle vue sur la quartier des palais...

... puis on a droit à prendre l'ascenseur pour le mirador*** qui surplombe tout le quartier du Vieux Gênes. Vue imprenable et magnifique !

Après cette bouffée d'oxygène au-dessus des toits de Naples, retour à la terre ferme. Exit le Palazzo Bianco et Tursi. Machin-chose me fait encore sa comédie et entraîne Léa dans son sillage. Ok, on file dans la vieille ville à la recherche de Profumo, l'un des meilleurs glaciers de la ville. Du coup, cela me permet au moins de m'enfoncer dans les rues minuscules du Vieux Gênes***, un labyrinthe inextricable de rues étroites et sombres qui rappellent l'importance de la ville au Moyen Âge. Des boutiques, des marchands et des artisans à tous les coins des rue. C'est sale, ça crie, ça pue, mais c'est ça aussi, la vraie Italie ! Va donc expliquer ça à Machin-chose et toutes ses manières... Bref, passons.

Après une bonne glace, retour sur nos pas à travers les rues Garibaldi et Cairoli pour passer devant le Palazzo Reale (pas le temps de le visiter, sinon Machin-chose va se rouler par terre...) et redescendre vers le port antique***. C'est ici que l'on découvre le vrai Gênes. Et quelle claque monumentale ! En se promenant le long des quais du port historique encombré de filets, de carrioles, de cordages, filins, cartons et autres bouées, on comprend soudain que toute l'histoire de cette ville se résume à ce décor : l'aventure de la mer. Cet endroit est magique. Passé le port de pêche, on rejoint le centre historique, les bateaux de prestige et le fameux Neptune du film "Pirates", de Polanski, trois-mâts qui mouille désormais dans les eaux de la ville, et plus loin, l'aquarium géant et la lanterna. Cet étrange mélange de modernité et d'ancien crée une ambiance vraiment particulière. C'est un vrai bonheur d'être ici. Gênes est une ville unique au monde. J'y reviendrai.

Bientôt 19 heures, il est grand temps de quitter cette magnifique ville de Gênes. Pour rejoindre la voiture, on traverse Gênes par son épine dorsale, la via San Lorenzo*** et la via XX Settembre. Un véritable voyage dans le temps. Du Moyen Âge au XIXe siècle ! Des bouddhistes donnent le ton ! Plus loin, des arbres humains effraient les passants (et ma fille !) à l'ombre de la superbe Cattedrale di San Lorenzo (là encore, pas le temps de la visiter, je ne veux pas que Machin-chose se roule par terre...). Des lions gardent sa façade en marbre polychrome, à bandes noires et blanches alternées, motif typique de la ville. Dans le prolongement, les bâtisses à façade baroque rivalisent d'audace et nous emmènent tranquillement jusqu'au palais ducal et les tour moyennageuses de la Porta Soprana. Superbe !

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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